Pour conclure mon triptyque sur « La danse vue par trois grands maîtres », je vais à présent m’intéresser à Pablo Picasso. Ce dernier est né en 1881 à Malaga et est décédé en 1973 à Mougins.
Artiste complet, il a touché à la céramique, à la peinture et à la sculpture et a notamment traité la Mythologique, la femme, la nature, la danse. Quand on évoque Picasso, on pense naturellement au cubisme, à Guernica et aux Demoiselles d’Avignon, sans doute un peu moins à son rapport à la danse mais ce sujet l’intéressa grâce à des rencontres amicales et professionnelles ainsi qu’à une rencontre amoureuse.
Picasso accorde une place importante à la danse dès les premières années de sa carrière, mais c’est véritablement à partir de ses premières collaborations avec les Ballets russes de Serge Diaghilev, dans les années 1910, qu’il se plonge dans cet univers. En février 1917, il part pour Rome en compagnie de Jean Cocteau. L’artiste doit concevoir les décors et les costumes du prochain spectacle de la troupe, Parade, qui se jouera à Paris au printemps, au Châtelet. Le peintre erre dans la capitale italienne la nuit et croise le regard d’Olga Khokholva, une ballerine qui deviendra sa femme et sa muse. Quelques années plus tard, il rejoint la troupe des Ballets Russes en Angleterre où Diaghilev monte La Tricorne, un authentique ballet espagnol pour lequel le génie Malaguène travaille sur les décors et les costumes puis travaille sur Pulcinella qui fut crée le 15 mai 1920 à l’Opéra de Paris.
Picasso s’est intéressé au monde la danse grâce à sa collaboration avec les Ballets Russes et a également représenté l’univers du cirque lorsqu’il se rendait au Medrano, situé boulevard de Rochechouart, lieu d’envoûtement pour nombre d’artistes comme Degas ou encore Toulouse-Lautrec.