« J’aime Gala plus que ma mère, plus que mon père, plus que Picasso et plus que l’argent » disait le génie.
Beaucoup de couples mythiques ont existé dans l’Histoire de l’Art : Françoise Gilot et Picasso, Camille et Claude Monet, Rodin et Camille Claudel. Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à celui de Gala et Dali.
Que dire de Gala et de sa vie avant sa rencontre avec Dali ?
Elena DIAKONOVA dite Gala est née en 1894, dix ans avant la naissance de Dali. En 1912, la tuberculose dont elle souffrait depuis longtemps s’aggrave et sa famille décide de la faire entrer au sanatorium de Clavadel en Suisse, où elle fait la connaissance d’Eugène Grindel (plus tard connu sous le nom de Paul Eluard). Tous deux ont eu une petite fille, Cécile mais Gala n’a pas la fibre maternelle. Elle a également entretenu une relation amoureuse avec Max Ersnt. En 1922, ce dernier s’installe les Éluard à Paris. Ils ont vécu tous les trois jusqu’en 1924.
Quelles ont été les circonstances de leur rencontre?
Gala et Paul Eluard sont invités par Dali à Cadaquès en 1929. Lorsqu’elle ouvre la portière de la voiture, c’est le coup de foudre !… Croiser le regard de la jeune russe bouleverse immédiatement la vie de Salvador. Pour la séduire, il va jusqu’à s’enduire d’excréments de chèvre sur son corps, à chacun sa technique de séduction !
En 1932, Dali et Gala se marient civilement et ce n’est qu’en 1958 qu’ils se marient religieusement. Pour être mariée à un homme aussi extravagant que Dali, on peut supposer que Gala avait une forte personnalité et un grain de folie bien qu’étant connue pour être assez austère et ne pas sourire souvent.
Comment le père de Dali voyait leur relation ?
Il voyait particulièrement mal cette relation dans la mesure où Gala avait quitté son mari. Une œuvre intitulée « Adam et Ève chassés du paradis » qui est conservée à Dali Paris reflète cette vision négative qu’il portait sur leur couple. Leur relation était vue comme le fruit défendu mais Dali en sculptant le serpent en forme de cœur a montré que leur amour était triomphant.
L’admiration de Gala pour la création artistique de Dali
Dans « Mon Dali », Amanda Lear a écrit : « Dali me raconta qu’un jour, à New-York, ayant vendu très cher un tableau, il avait décidé d’offrir à Gala un superbe diamant jaune qu’il avait remarqué dans la vitrine de Harry Winston sur la 5ème avenue. Il coûtait une fortune. Mais Gala lui a dit : « Si tu veux vraiment me faire plaisir, fais-moi le cadeau dont j’ai le plus envie. Donne-moi La Corbeille de pain », œuvre que Gala garda toute sa vie dans sa collection personnelle.
Gala comme source d’inspiration
Gala a été sa femme, son manager mais également sa muse. Beaucoup de ses œuvres la font apparaitre sous différentes formes. Dans « La Madone de Portlligat », il la mystifie totalement.
Il s’est également beaucoup inspiré de la forme de son dos qu’il a considéré comme « divin » dès qu’il l’a vue sur la plage, lors du deuxième jour de leur rencontre. Sur cette lithographie, on peut observer cette fascination.
Il utilise même le nom de Gala dans certains de ses titres comme par exemple dans « L’Angélus de Gala ».
Les voyages sont d’une importance capitale pour le couple.
Dali et Gala ont fait de nombreux voyages : en Italie, aux Etats-Unis et en France. Nous pouvons Ici, les voir à New-York.
Leur histoire d’amour a duré plus 50 ans. Gala est décédée en 1982, soit sept ans avant la mort du Maître Catalan.
Quelques événements autour du couple
Une exposition avait été organisée à Barcelone en l’honneur de la muse russe : Plus d’info ici
ou la rencontre surréaliste de Gala et Dali au théâtre que j’ai eu la chance de voir : «Galatée » au théâtre de la Contrescarpe. Vous pouvez en lire plus sur cette pièce ici