« C’est dans le travail d’une vie que réside la véritable séduction. »
Sept femmes ont véritablement compté dans la vie du Maître. Je m’attacherai à présenter celles qui ont eu le plus d’impact aussi bien dans sa vie personnelle qu’artistique. Elles ont été le fruit de nouvelles recherches esthétiques, mais également des femmes qui ont su et parfois supporter les humeurs de cet artiste. Retraçons leurs rencontres, leurs influences et la vie qu’elles ont menée avec lui.
Premières relations amoureuses : entre insouciance, malheur et mélancolie
Sa première rencontre amoureuse marquante naît avec le modèle Fernande Olivier de son vrai nom Amélie Lang avec qui il restera de 1904 à 1912.
Quand il la rencontre, il est plongé dans sa période bleue, mélancolique. Mais cette liaison va l’amener à entrer dans sa période rose. Il va abandonner les sujets mélancoliques pour laisser place à des sujets plus réjouissants tels des saltimbanques et des acrobates pour symboliser leur vie de bohême parisienne. Elle apparaît dans un de ses chefs d’œuvre, « Les Demoiselles d’Avignon » de 1907. Malheureusement, leur relation s’altère, devient de plus en plus chaotique et ils ne voient plus la vie en rose ensemble. Picasso est jaloux et Fernande qui était modèle pour d’autres artistes doit cesser cette activité. Elle a écrit un livre intitulé « Picasso et ses amis ».
Picasso tombe alors sous le charme d’une autre jeune femme, Eva Gouel née Marcelle Humbert avec qui il restera de 1912 à 1915. Je l’avais évoqué dans mon article précédent lorsque j’avais écrit qu’avec Dali ils avaient en commun le fait d’avoir « volé » une femme à un de leurs amis. Il lui déclare sa flamme de manière cachée dans certaines de ses œuvres en inscrivant souvent « Ma jolie » ou en la personnifiant sous les traits d’une guitare. Malheureusement, elle décède rapidement en 1915 et toute sa vie le Maître aura la nostalgie de ce grand amour perdu.
Heureusement, une nouvelle rencontre va le remettre dans la création : celle d’Olga Khokhlova qui deviendra Madame Picasso en 1918. Dans mon article sur « Picasso et la danse », j’avais évoqué cette ballerine qu’il avait rencontrée à Rome alors qu’il collaborait au projet du spectacle « Parade ».
Comment représente-il Olga Khokhlova ?
Avec un air mélancolique comme vous pouvez le constater sur les portraits ci-dessous. Mais, il est comblé par la naissance de son premier fils, Paulo en 1921. Le couple se déchire, cette vie mélancolique et mondaine qu’ils mènent ne plaît pas à Picasso et leur séparation officielle éclate en 1935, en revanche, le divorce ne sera jamais prononcé, ce qui sera un souhait de la ballerine russe.
Demain, je poursuivrai avec les autres figures amoureuses marquantes de sa vie : Marie-Thérèse Walter, Dora Maar, Françoise Gilot et Jacqueline Roque.