Qu’est-ce qu’une muse ? Le dictionnaire nous en donne une définition :« source d’inspiration pour les poètes et les artistes en général ». A l’aune de cette définition, je vous invite à comprendre en quoi Gala, Amanda Lear, Mae West, Ultra-Violet ont été autant de muses qui ont marqué aussi bien la vie personnelle que la vie artistique de Dali.
Sa relation avec Gala
Comme nous avons pu voir dans l’article destiné à « Dali et Gala, un couple mythique », sa femme a joué multiples rôles dans la vie du Maître : sa bien-aimée, son amie, son manager mais également sa mère de par son caractère très protecteur.
Sa relation avec Amanda Lear
“Dali était une figure très puissante, omniprésente, dans ma vie, une présence parfois tyrannique.” a dit Amanda Lear[1]. En 1965, chez Castel, les regards de la jeune mannequin et étudiante aux Beaux-arts de Londres et du génie catalan se croisent. Ensemble, ils firent diverses villégiatures à Cadaques, à Barcelone, à Paris et même à Rouen. Il l’emmena dans beaucoup de rendez-vous mondains tels que par exemple le bal des surréalistes donné par les Rothschild dans leur château de Ferrière où le Tout-Paris était là.
[1] Amanda Lear, « Mon Dali », Michel Lafon, 2004
Dali était fasciné par sa beauté. Elle posa pour lui par exemple pour ce collage de « La Vénus » de Botticelli ou encore pour la « Tête éclatée » de 1982.
Dans la suite Alphonse XIII de Dali à l’hôtel Meurice, elle a également été, l’espace d’une séance, sa « Vénus aux fourrures ».
Dali lui fit partager sa passion pour l’Art et Amanda confie dans son ouvrage qu’elle garde toujours un souvenir intarissable de lui lorsqu’elle peint. Si vous voulez découvrir son travail :
Sa relation avec Ultra Violet
En 1951, Isabelle Collin-Dufresne, artiste franco-américaine plus connue sous le pseudo d’Ultra-Violet rencontre Dali. Grande icône du Pop-Art, celle-ci était l’égérie d’Andy Warhol. Elle est apparue dans une vingtaine de films et dans de nombreux documentaires et s’est éteinte en 2014 (lire l’article du Monde)
Mae West: source d’inspiration pour son appartement surréaliste
Mary Jane West dite Mae West (1893 – 1980) était une véritable icône du glamour des années 1920 aux années 1940. En voyant une photo de l’actrice hollywoodienne, Dalí eut l’idée de transformer son visage en un appartement surréaliste.
Dali disait « Je considère que les femmes n’ont aucune possibilité de créer, aucun talent artistique, mais par contre, elles ont un don quasi divin de crétinisation de l’homme ». Pour lui, « crétiniser » signifie effectivement « inspirer ». A voir sur cette archive de l’INA. Gala, Amanda Lear, Mae West, Ultra Violet et toutes les autres femmes qui ont été ses modèles ont eu le don de le « crétiniser ». Il les transforma en Madone, en Vénus ou encore en salon surréaliste. Mais, sa muse par excellence restera Gala
Photos :
Salvador Dali, collage du visage d’Amanda Lear pour la « Vénus » de Botticelli
Salvador Dli, La tête éclatée, 1982
Dali et Ultra-Violet
Mae West
Salvador Dali, Le Visage de Mae West, 1934-35, Art Institute of Chicago
Salvador Dali, Madone de Port Lligat, Huile sur toile, 1949, Haggerty Museum of Art, Marquette University, Milwaukee. Donation de Mr. et Mrs. Ira Haupt