« Une très grande majorité de gens ne connaissent Dali qu’à travers sa peinture. Ce qu’il faut savoir, c’est que cela ne représente que 10 à 15% de la totalité de son travail » a déclaré Mickael Mamou, commissaire de l’exposition « Dali à la Française ».
Le génie s’exprimait en ces termes sur cette technique : « Le moins que l’on puisse demander à une sculpture c’est qu’elle ne bouge pas. ». Comme en peinture, il a abordé ses thèmes de prédilection tels que le temps, la femme, les sciences ou encore les animaux. Dès les années 1930, il s’attèle à la troisième dimension et use de diverses techniques telles que la fonte à la cire perdue ou encore la pâte de verre. Il a su se réapproprier les chefs-d’œuvre classiques et les transformer avec son propre imaginaire en les parant de divers symboles.
Du passage de la peinture à la sculpture
Le thème du temps traité dans sa célèbre peinture de 1931 avec ses montres molles est abordé en sculptures dans « Profil du temps », « La persistance de la mémoire » ou encore « La noblesse du temps ». L’éléphant spatial qu’il avait placé au centre de sa composition dans « La tentation de Saint Antoine » apparaît en sculpture sous le voile de « L’éléphant spatial » où l’animal est juché sur de longues pattes. Les cygnes de la toile « Cygne réfléchis en éléphants » apparaissent avec « Cygne-éléphant ».
Si Dali a su s’inspirer de ses propres chefs d’œuvres picturaux pour les transformer en sculptures, il a également su s’inspirer du passé.
D’un souvenir d’enfance à la réappropriation de la « La Vénus de Milo »
Dans « La Vie secrète de Salvador Dali », l’un de ses récits autobiographiques, il raconte qu’enfant il fit un modelage de la « Vénus de Milo » qui figurait sur sa boîte de crayons. Ce fut son premier contact avec cette technique. Plus tard, il se souvient d’elle, la métamorphose et la pare de tiroirs. Les tiroirs sont pareils à l’inconscient. Ici, il fait référence à la pensée freudienne.
Les accessoires tirés de l’imaginaire de Dali
Le génie catalan a réalisé diverses versions du « Buste de femme rétrospectif » sur lesquelles il a ajouté des accessoires comme une perruque, un collier zoomorphe ou encore une baguette de pain.
Dali s’est approprié certains chefs d’œuvre du passé mais a également collaboré avec des grandes figures de l’Art verrier de son entourage telles que Daum.
Dali et sa collaboration avec Daum
Dali a rencontré le Maître de Nancy en 1968 en Espagne et lui propose de travailler la pâte de cristal. La collaboration entre le Maître de Figueras et la cristallerie Daum durera plus de 20 ans et produira 28 œuvres en pâte de cristal. En 1971, il réalise le « Porte-manteau montre ». L’objet usuel du porte manteau devient une véritable œuvre d’art qui nous rappelle la fluidité du temps.
La sculpture de Dali aujourd’hui
La sculpture de Dali ne cesse de fasciner aujourd’hui. Quelle ne fût pas notre surprise fin janvier à Dali Paris lorsque nous avons découvert un article qui traitait du cambriolage de sculptures dans une galerie de Stockholm. Je vous laisse découvrir cet article :